Devenir propriétaire en Suisse : un rêve bientôt réservé à une minorité ?

Devenir propriétaire en Suisse : un rêve bientôt réservé à une minorité ?

Actuellement, moins d’un Suisse sur deux (aux alentours de 40 %) est propriétaire de son logement, ce qui représente le taux le plus bas d’Europe. Ce sont les pays de l’Est, comme la Roumanie (97%), la Lituanie (93%) et la Slovaquie (90%) par exemple, qui détiennent les pourcentages les plus élevées. Chez nos voisins, les taux de propriétaires sont les suivants : Italie 73%, France, 63%, Autriche 58%, Allemagne 53%.

Si propriété ne rime pas forcément avec bonne santé financière du pays, il est normal d’être surpris par de tels chiffres concernant la Suisse quand on sait que les Helvètes ont le 2ème meilleur pouvoir d’achat d’Europe (derrière le Liechenstein).

Une majorité de Suisses aimeraient bien évidemment accéder à la propriété, et ainsi ne plus payer des loyers (de plus en plus élevés) « dans le vide ». Il est en effet compréhensible de préférer rembourser chaque mois une hypothèque et des intérêts, plutôt que de verser un loyer à un tiers. Les recherches faites par l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) démontrent qu’il est plus avantageux d’être propriétaire de son logement, que locataire. En effet le propriétaire économise 5 à 10% sur vingt ans, à la seule condition qu’il occupe son logement pendant au moins trois ans. De plus, il y a toujours plus d’offre pour un acheteur que pour un locataire.

Alors dans ce cas, pourquoi il n’est pas aisé pour un citoyen de la Confédération Helvétique de devenir propriétaire de son chez-soi ?

Offre foncière faible et peu de terrains constructibles

TerrainCette faiblesse de l’offre a pour conséquence de faire augmenter les prix. Ces dernières années, on a ainsi pu constater que les prix au m2 des terrains dans certaines régions avaient flambé.
Dans la plaine du Rhône (Valais), en 2009-2010, les parcelles s’achetaient dans la plupart des communes à des prix situés entre CHF 150.- et CHF 200.- le m2 (CHF 160.- à Saxon, CHF 180.- dans des villages comme Leytron, Ardon, St-Léonard). Cinq ans plus tard, on voit des prix affichés aux alentours de CHF 300.- le m2 dans ces mêmes communes. Ils atteignent même parfois plus de CHF 400.- au m2 à Conthey ou à Fully.

Le canton de Fribourg connaît lui aussi une trajectoire similaire, avec des terrains dont le prix a plus que doublé en quelques années, voire même triplé dans certains cas (les personnes travaillant sur Lausanne étendent un peu leur zone de recherche, ce qui a pour conséquence d’augmenter le prix des terrains en raison de la forte demande).
Dans les communes voisines de Lausanne, très recherchées, il devient de plus en plus difficile de faire construire sa villa quand on a un budget inférieur à CHF 1.2 million. Et même à ce prix là, il faut le plus souvent s’orienter vers de la mitoyenneté (ce qui permet de diminuer l’incidence du foncier). C’est à partir de CHF 1.5 million que la plupart des projets neufs d’habitations individuelles sont proposés.

C’est sur l’axe très prisé Genève-Lausanne, où les prix des parcelles sont compris entre CHF 800.- et CHF 1’600.- le m2 qu’on assiste parfois à un tassement des prix. Certains propriétaires acceptent même des offres « à la baisse », quand ils ont un besoin rapide de vendre ou que leur bien est depuis de longs mois sur le marché et qu’il peine à trouver preneur. Mais il existe encore un certains nombres d’endroits, lorsque les parcelles sont très bien situées (proche des transports, vue sur le lac, etc.), où il suffit de quelques jours/semaines pour qu’un acheteur fasse une offre au prix demandé.

La tendance est donc désormais, pour la classe moyenne, à l’achat de terrains ayant des surfaces plus petites, ce qui réduit l’incidence foncière; à la construction de villas mitoyennes/contigües; ou à l’achat d’appartements avec des surfaces habitables optimisées.

Il convient de rappeler qu’en Suisse, la PPE (propriété par étage) a été interdite entre 1912 et 1965, ce qui explique aussi en partie le nombre peu élevé de propriétaire dans le pays, et le fait que le nombre d’anciens logements mis ou remis sur le marché limite l’offre.

La classe aisée, qui conserve un pouvoir d’achat élevé, continue de préférer des parcelles avec une certaine surface. Tout en sachant en plus que dans certaines communes, la règlementation (indice de construction notamment) font que pour construire une grande villa il faut un nombre de m2 de terrain assez important.

Durcissement des conditions nécessaires pour obtenir un financement

billets-1000-francsLes deux principales conditions à réunir pour obtenir un prêt hypothécaire auprès d’une banque, dans le cadre de l’achat d’un bien immobilier, sont les suivantes :

– 20 % de fonds propres;

– charge financière annuelle ne dépassant pas environ 33% (afin d’éviter qu’un ménage rencontre des difficultés à rembourser l’hypothèque et les intérêts notamment).

Depuis 2012, les 20% de fonds propres doivent au moins être constitués de 10% de liquidités en cash ne provenant pas du 2ème pilier (épargne obligatoire prélevée chaque mois sur les charges salariales et patronales). Un certain nombre de ménages rencontrent désormais des difficultés à réunir ces sommes : sur un bien à CHF 800’000.- par exemple, CHF 80’000.- minimum de liquidités en cash sont donc nécessaires. Quant au revenu brut annuel du ménage, il doit dans le cas présent être supérieur à CHF 139’000.-

Les taux d’intérêts sont encore très bas (inférieurs à 2% en septembre 2014), mais s’ils retrouvent dans quelques années leurs anciens niveaux (3.5% en 2008 par exemple), le chemin vers la propriété deviendra encore plus compliqué.

De leur côté, les banques doivent également faire face à certaines exigences (volant anticyclique relevé avec une augmentation de la couverture de fonds propres de leurs créances hypothécaires de 1 à 2%). Le Conseil Fédéral et la BNS (Banque Nationale Suisse) souhaitent protéger les établissements financiers d’une éventuelle forte baisse des prix.

Ce durcissement des conditions de financement entraîne un nombre de refus nettement plus important qu’il y a quelques années de la part des banques lorsqu’elles sont sollicitées par des clients désirant devenir propriétaires. Il y a 5 ans, quand un client disait à un constructeur ou à un promoteur qu’il avait pris sa décision et qu’il allait à la banque, il ne faisait pratiquement aucun doute que l’affaire allait se conclure. C’est loin d’être le cas depuis 2013.

Un avenir imprévisible

Comment le marché immobilier va-t-il évoluer ? Les prix vont-ils continuer d’augmenter ou au contraire assistera-t-on à une stabilisation voire une baisse des prix ? Les taux d’intérêts ont entamé un retour à la hausse, mais jusqu’où iront-ils ? Les conditions d’obtention d’un crédit se durciront-elles de nouveau (il a été récemment question par le Conseil Fédéral d’interdire tout recours au 2ème pilier…ce qui a provoqué un véritable tollé dans les milieux immobiliers) ? La classe moyenne pourra-t-elle encore devenir propriétaire ?

De nombreuses questions sont posées, et il serait bien présomptueux d’y répondre avec certitude.

Nous regretterions que l’accès à la propriété devienne réservé à une minorité de la population. S’il n’est pas souhaitable que des ménages soient victimes de surendettement et se retrouvent dans des situations difficiles, il n’est pas non plus opportun de durcir plus que de raison les conditions nécessaire pour accéder à ce rêve, partagé par de nombreux Suisses, de devenir propriétaire de son logement.

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Erwan Pennarun

Sources : Bilan, Confédération Suisse.

Lausanne – Concept-M 163

Lausanne – Concept-M 163

Descriptif de la villa

Il s’agit du modèle Concept-M 163 agrandie, modifiée (version 4 pans) et avec options (oriel d’angle et balcon).

Cette maison a été construite avec un sous-sol complet.

Elle dispose d’une grande cuisine ouverte avec cellier, un spacieux séjour/salle à manger, 1 bureau, 3 chambres, 3 salles d’eau, un dressing, un réduit, un balcon, un local technique et 3 pièces dans la cave.

 

Caractéristiques

Année de construction : 2014
Canton : Vaud
Région : Lausanne
Nombre de pièces : 5.5
Surface totale : 361 m²
Surface nette: 205 m²
Toiture : 4 pans – 22°

 

Vous désirez plus d'informations ?

 

Mistral 143 jumelle

Mistral 143 jumelle

Descriptif de la villa

Inspirée de l’Evolution 143, cette villa 5.5 pièces a l’avantage de pouvoir être réalisée en tant que jumelle reliée par des couverts à voiture ou par des garages, ou en tant que mitoyenne.

Au sous-sol, un dégagement, un local technique et 2 caves. Au rez-de-chaussée, une penderie, une salle de douche, une chambre/bureau, et une cuisine ouverte sur le living. A l’étage, 3 chambres et une salle de bains.

Son toit à 2 pans donne du charme aux chambres mansardées.

De nombreux extras sont disponibles : oriel, balcon, etc.

Caractéristiques

Nombre de pièces : 5.5
Surface brute : 177 m²
Surface nette: 142 m²
Surface au sol : 89 m²
Forme du toit : 2 pans
Pente du toit : 25°

 

Cette villa vous intéresse ?

L’analyse du terrain : une étape essentielle

L’analyse du terrain : une étape essentielle

Vous avez une idée précise de la maison de vos rêves? Oui, mais… Vous ne pouvez pas construire n’importe quel type de maison sur n’importe quel terrain.

En premier lieu, chaque commune possède une police de construction différente.

Par ailleurs, dans une même commune, les terrains sont répartis dans différents type de zones.

En effet, si le terrain sur lequel vous souhaitez construire se situe dans une zone d’habitation à faible densité, moyenne densité, haute densité, zone de village, zone artisanale, etc., les règlements de la police de construction diffèrent.

La surface constructible, ratios CUS et COS
Le Coefficient d’Utilisation du Sol (CUS) vise à encadrer la densité bâtie d’une parcelle de terrain. En Suisse, le coefficient d’utilisation des sols, aussi appelé indice brut d’utilisation du sol, est défini comme «le rapport de la surface totale brute des niveaux utilisables pour l’habitation et les activités, à la zone constructible du fonds» et peut parfois inclure des dépendances comme les garages par exemple.

Le Coefficient d’Occupation des Sols (COS) détermine la surface constructible au sol par rapport à la superficie du terrain. En multipliant ce coefficient par la surface du terrain, on obtient la surface maximale constructible au sol sur la parcelle.

Exemple : un terrain a une surface de 800 m2 avec un CUS de 0.30 et un COS de 1/8. Cela signifie que vous pourriez construire théoriquement jusqu’à 240 m2 de surface brute de plancher, mais en raison du COS la surface au sol maximale ne devra pas excéder 100 m2. Donc pour une habitation sur deux niveaux avec hauteur complète, cela représente 200 m2 de surface brute de plancher (100 m2 x 2). Soit une surface nette habitable (murs non compris) d’environ 165-170 m2.

Attention : si une partie de la parcelle est située en zone forêt par exemple, il faut la déduire de la surface prise en compte dans les calculs du CUS et du COS.

Distance aux limitesterrain-yvonand
Il s’agit de la distance qui doit être respectée entre la maison et la limite de la parcelle, ainsi que des propriétés voisines. Cette distance varie en fonction de la zone et de la commune. Il existe parfois des distances principales et secondaires.
Le but est d’éviter une trop grande proximité entre les habitations.

Les hauteurs
Elles peuvent différer de plusieurs mètres selon les communes. Il faudra donc en tenir compte si vous souhaitez des chambres à l’étage avec une hauteur de plafond suffisamment haute.
Deux hauteurs sont généralement définies : celle à la corniche et celle au faîte.
Leur méthode de mesure varie selon les règlements : par rapport au terrain naturel, par rapport au terrain aménagé, etc.

Toitures, pans
Vous souhaitez construire une villa moderne avec un toit plat ? Méfiez-vous, car dans de nombreuses zones destinées aux habitations c’est interdit. La forme de la toiture est définie dans le règlement communal des constructions, mais aussi souvent la pente (attention car elle est souvent indiquée en pourcentage alors que les constructeurs font généralement référence à des degrés, donc il faut faire la conversion).

Divers
De nombreux autres points sont réglementés : le nombre de places de parc nécessaires (parfois une partie doit impérativement être couverte), les mouvements de terre, la hauteur des éventuels murs de soutènement, le nombre de niveaux, le nombre de logements, les éventuelles lucarnes, etc.

Documents nécessaires
Afin d’effectuer une bonne analyse de terrain, il est utile d’avoir en sa possession un extrait complet du registre foncier (avec la mention des charges et servitudes), un plan de parcelle à l’échelle, un plan du cadastre souterrain (eaux, services, etc.), ainsi qu’un relevé topographique avec courbes de niveaux (plus il y aura de pente, plus le coût du terrassement a des chances d’être élevé).

Notre rôle :

Comme vous l’aurez compris, trouver le terrain de ses rêves en étant certain qu’il pourra accueillir une maison correspondant à vos critères n’est pas une mince affaire étant donné que de nombreux paramètres sont à prendre en compte. De plus, une telle analyse a pour but de déterminer à l’avance tous les éventuels points qui pourront entraîner un renchérissement de votre projet.

Nous analysons plusieurs fois par semaine des terrains, et nous savons par expérience que chaque cas est unique et qu’il doit être traité avec la plus grande attention.

Une entreprise générale consciencieuse pourra vous rendre attentif aux spécificités de votre parcelle et déjà intégrer dans son devis les éventuels surcoûts.

Une entreprise peu scrupuleuse ne tiendra compte de rien ou presque (concept du « prix d’appel ») et vous facturera ultérieurement des plus-values (qui peuvent faire exploser le prix final).