Les idées reçues sur l’ossature bois disparaissent les unes après les autres

Le quotidien valaisan « Le Nouvelliste » avait relayé, en 2019 dans ses colonnes, une étude d’un bureau de Monthey – avec le soutien de l’Ecole d’ingénieurs de Fribourg – sur la résistance des panneaux de construction en bois aux séismes (lire notre article à ce sujet).

Cette fois c’est la Haute école spécialisée bernoise en architecture, bois et génie civil qui a procédé à un test de résistance sismique sur un bâtiment à ossature bois, samedi à Chamoson (VS) :

Voir la vidéo de la RTS : « Un test prouve que les maisons en bois résistent, quoi qu’en dise le contraire »

Malgré plusieurs simulations de tremblements de terre de magnitude 6, l’édifice a tenu bon.

Pour s’assurer de la solidité de l’édifice, dont l’ossature était en bois, une centaine de tests de résistance sismique ont été effectués durant une semaine par la HES bernoise. Chaque pan et étages de l’édifice de 12 mètres de haut ont été analysés avec minutie. Des simulations des effets liés à des phénomènes naturels comme le vent ont également été réalisées.
Des mesures ont été opérées sur l’édifice grâce à l’utilisation de divers câbles en acier afin de calculer sa résistance en cas de situation plus atypique. Au bout de trois tremblements de terre de magnitude 6 sur l’échelle de Richter, la construction n’avait bougé que de quelques centimètres.

Il résiste même à la démolition volontaire
Le samedi matin, les ingénieurs de ce projet soutenu par l’Office fédérale de l’environnement ont tenté de démolir l’ensemble de leur construction. « Nous voulions aller jusqu’au point de rupture », précise le responsable du projet Martin Geiser.
Réalisé dans une carrière à l’entrée de Chamoson, ce test grandeur nature aurait donc dû aller jusqu’à la destruction totale de la structure éphémère, mais c’était sans compter sur la solidité de l’édifice. Projeté pour résister à une force de 7,3 tonnes, le bâtiment n’a lâché qu’avec une force de 16,3 tonnes, soit 2,23 fois plus que la norme en vigueur. Mieux, seuls le quatrième étage et le toit se sont écroulés, le reste de l’édifice est resté intact.

La terre tremble encore en Valais
Les différentes secousses ressenties mardi 5 novembre, deux semaines après ces tests, nous rappellent que le risque d’un important tremblement de terre plane toujours, et qu’il est donc important de faire en sorte que les bâtiments dans lesquels nous vivons soient adaptés aux risques sismiques.

Erwan Pennarun

Source :
RTS